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[...] Miles s'efforça d'adopter une attitude digne, dans la mesure où le lui permettait sa tenue pour le moins légère. Il enleva son chapeau imaginaire et s'inclina jusqu'à terre avec panache. - Je desirerais parler à votre ou à vos leaders. J'ai un plan sérieux pour remonter le tonus de ce camp et j'aimerais inviter votre groupe à y collaborer. En un mot comme en cent, vous êtes l'ultime foyer de civilisation, ici, tant par le nombre que par la discipline militaire. J'aimerais que vos frontières s'étendent. - Tu tombes mal... Notre problème numéro un, c'est de faire en sorte de ne pas être envahies, justement, rétorqua la chef. Tu n'as pas frappé à la bonne porte. Décampe. Miles soupira et tourna son "chapeau" entre ses doigts. Puis il le fit tournoyer un instant au bout de son index et cloua son regard sur la rousse. - Tu le vois, mon chapeau ? C'est tout ce que j'ai pu sauver des mains de ces cinq brutes. La bande à Pitt comme tu les appelles. Elle renifla avec mépris. - Ces couillons... Mais pourquoi seulement le chapeau ? Pourquoi pas un pantalon ? Ou un uniforme entier, pendant que tu y es ? ajouta-t-elle d'un ton blessant. - Un chapeau, c'est plus utile pour communiquer. Il permet de faire de grands gestes. (Il s'inclina avec panache.) De montrer sa sincérité. (Il le plaqua sur son coeur.) Ou sa colère. (Il le jeta à terre, faisant mine de le pietiner, puis le ramassa et l'épousseta soigneusement.) Sa détermination aussi. (Il le vissa sur son crâne et en rabaissa le bord sur ses yeux d'un geste impérieux.) Et enfin, sa courtoisie. (Nouvelle révérence avec un grand moulinet.) Alors, tu le vois, maintenant, ce chapeau ? La rousse commençait à s'amuser. - Oui... - Et les plumes, dessus, tu les vois aussi ? - Oui. - Décris-les moi. - Oh... des petits trucs duveteux. - Combien ? - Deux. Réunies par un ruban. - De quelle couleur ? La rousse fit marche arrière, se sentant soudain ridicule. Elle jeta un regard en catimini à ses compagnes. - Quand tu verras la couleur des plumes, ajouta doucement Miles, tu comprendras que tu peux étendre tes frontières à l'infini. |
| Lois McMaster Bujold, Borders of infinity, 1989 |
| Valérian :
Encore une frontière ! Laureline : Ca devient une habitude... Monsieur Albert : Logique chers amis... Ces lieux troubles où finit un monde et où en commence un autre ont toujours attiré l'ambiguïté : Contrebandiers, apatrides, sang-mêlés, travailleurs clandestins, proscrits, espions, provocateurs, ceux qui ont double-nature et double langage se retrouvent souvent là... |
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| Jean-Claude Mezières / Pierre Christin, Sur les frontières, 1988 | ||
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Espace, frontière de l'infini vers laquelle voyage notre vaisseau spatial. Sa mission de cinq ans : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations et, au mépris du danger, avancer vers l'inconnu. |
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| in Star trek | |